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Nos interventions sur la Sécurité

Conseils Municipaux de Nantes

Conseil Municipal du 3 février 2023

Santé publique - campagne de prévention sur les risques et les dangers liés à l'usage détourné du protoxyde d'azote - Convention de financement avec l'Agence Régionale de Santé

Intervention Mounir Belhamiti

« Je voudrais vraiment saisir l'occasion qui nous est offerte à ce moment-là pour parler de ce sujet grave, pour féliciter l'action de la ville sur ce sujet sur lequel, en tant que parlementaire, j'avais été assez tôt en situation d'alerter le gouvernement et l'Etat, et souhaité que la législation évolue. C'est ce qui a été fait. Je voudrais vraiment féliciter les services de tranquillité publique, notamment Didier Fillon-Nicolet, qui a toujours répondu présent à nos alertes et à nos sollicitations sur ce qui se passe sur l'espace public en matière de ballons, de bonbonnes ou de cartouches de protoxyde d'azote.

Je vous invite, mes chers collègues, et je me tourne vers les journalistes pour vous demander à tous et à toutes d'être très vigilants sur notre territoire, parce que c'est vraiment un fléau. On parlait de fléau ce matin en parlant du harcèlement et des problématiques liées aux discriminations en tout genre, et à ce que cela génère à l'école. Je peux vous dire, pour l'avoir vu de près, et pour y être confronté... je vous invite à passer quelques moments la nuit à Nantes, car c'est vraiment un fléau qui détruit des vies, qui détruit la santé de nos jeunes. L'action de la ville de Nantes est vraiment à saluer en la matière. J'espère que collectivement, sur l'ensemble des grandes métropoles de ce pays, et plus généralement sur l'ensemble du territoire, on arrivera à éradiquer ce phénomène de mode qui est amplifié par les réseaux sociaux. »

Conseil Municipal du 9 décembre 2022

BRIGADE CANINE

Intervention de Valérie Oppelt

« Merci, Madame la Maire. Nous n'avons jamais eu de réponse sur la nécessité de mettre en place une brigade canine, qui nous semble une bonne mesure à proposer à nos policiers municipaux. Pourriez-vous nous répondre ? Souhaitez-vous vous engager pour la sécurité et la protection de la police municipale ? »

Conseil Municipal du 9 décembre 2022

BUDGET PRIMITIF 2023 – VOTE DU BUDGET PRIMITIF – BUDGET CLIMAT ET DÉMARCHE BUDGET SENSIBLE AU GENRE​

Intervention de Mounir Belhamiti

« Madame la Maire, l'Etat est et sera au rendez-vous pour la sécurité de nos concitoyens. Et puisqu'il m'est donné l'occasion de m'exprimer pour la première fois dans ce Conseil municipal, je veux, Madame la Maire, également vous répondre sur votre proposition sur la question de la justice à Nantes. Vous connaissez, et on en a discuté à de nombreuses reprises, mon engagement et ma totale détermination à faire en sorte que l'ensemble de la chaîne de justice dispose des moyens nécessaires à Nantes. J'ai, il y a quelques semaines, au mois de décembre, passé deux jours en immersion avec les avocats, avec la pénitentiaire au centre de détention, à la maison d'arrêt au tribunal avec les associations de réinsertion et les services de probation et d'insertion de notre département. J'ai formulé les constats que nous pouvons partager, je crois, et j'ai évidemment dressé une liste de points qui sont aujourd'hui sur le bureau du garde des Sceaux. Ces points, je vous les cite ici, et j'espère qu'on se retrouvera collectivement sur ce sujet. Il y a la gestion des stocks. Le stock à Nantes est considérable et il faut évidemment des moyens pour résorber l'ensemble de ce stock, qui contribue à rallonger les délais de traitement des dossiers. Les efforts en matière de réduction de ce stock ont commencé en 2023, mais ne sont pas encore suffisants. Là-dessus, on pourra y revenir. II y a évidemment la question du flux. On est une grande métropole, qui depuis de nombreuses années a été délaissée en matière de moyens et de budget. Force est de constater que le gouvernement a pris la décision, que je soutiens, de recruter à l'échelle nationale 1500 magistrats et 1500 greffiers supplémentaires. Je crois évidemment que Nantes doit prendre sa part dans ces nouveaux postes et dans ces nouvelles affectations. Il y a enfin, en troisième point, un rapport, celui de l'inspection générale de la justice, qui a été établi à l'été 2022 et qui dresse certaines conclusions. Je crois qu'il est intéressant, et c'est ce que j'ai dit au garde des Sceaux, d'instaurer un comité de suivi de ces conclusions du rapport de l'IGJ sur Nantes. Je donne juste un exemple, pour que les Nantais comprennent la complexité de la situation nantaise. Puisqu'il y a des ressorts de l'État en matière de moyens, mais il y a aussi des questions purement locales qu'il faut traiter. Pour obtenir l'aide juridictionnelle à Nantes aujourd'hui... l'aide juridictionnelle, c'est quand on n'a pas les moyens de se payer un avocat. Et les collègues de gauche dans cette assemblée devraient être, à mon avis, sensibles à cette question. Pour obtenir l'aide juridictionnelle à Nantes, il faut 18 mois. Dans certaines grandes métropoles de France, il faut 48 heures.

Cette question-là est purement locale. Elle ne dépend pas exclusivement des moyens. Elle dépend aussi des process qui sont appliqués au tribunal. Tout le monde a conscience de cette situation et encore une fois, je vous le dis, le sujet est sur le bureau du garde des Sceaux.

Enfin, sur cette question de cosignature d'un courrier, je crois qu'il faut de la cohérence, Madame la Maire. Je vous le dis très tranquillement, sans aucune animosité. II faut de la cohérence, puisque vous avez quand même participé et contribué à faire élire des députés de la Nupes qui, sur le projet de loi de finances 2023, se sont opposés à la hausse de 8 % des moyens de la justice. Vous êtes aujourd'hui le numéro deux ou le numéro deux bis, je vous en félicite et vous nous direz comment vous appeler, d'un député qui lui-même refuse de voter l'augmentation du budget de la justice dans le cadre de cette alliance parlementaire qu'est la Nupes. Puisqu'il en va de l'intérêt des Idées nantais, puisqu'il en va de l'intérêt est de la sécurité de nos concitoyens, je veux bien, si vous êtes d'accord avec les trois points que ie viens de citer, puisque je pense que nous pouvons nous retrouver sur l'essentiel, partager un courrier, une interpellation avec nos amis parlementaires de tous bords dès lors qu'on est d'accord sur le sens à donner à cette interpellation.»

Conseil Municipal du 18 mars 2022

COMMUNICATION THÉMATIQUE : L’ARMEMENT DE LA POLICE MUNICIPALE


Intervention de Valérie Oppelt

Merci tout d’abord pour ce débat. Je rejoins les autres groupes, il ne s’agit pas d’utiliser ce débat comme de la récupération politicienne.

D’abord, la sécurité, c’est bien un sujet global, ce n’est pas uniquement la police municipale, c’est aussi toute la prévention que nous pouvons travailler, c’est aussi l’aspect Justice, mais c’est aussi la police nationale ; et sur ce sujet, l’État a déjà beaucoup agi avec la ville suite à ce contrat de sécurité intégrée (CSI).

C’est quand même en plus des engagements de ce CSI, 150 policiers nationaux qui sont arrivés sur le territoire depuis 2017. Donc l’État a déjà bien avancé mais ça ne résout pas tout. Le bleu ne résout pas tout.

Évidemment, nous avons écouté la police municipale, nous sommes allés les voir, il s’agissait d’échanger avec eux pour mieux comprendre leurs difficultés. Nous avons constaté que le sentiment d’insécurité est grandissant. Les formes de délinquance évoluent et continuent à évoluer, tout comme les missions auxquelles sont confrontés les policiers municipaux. Ce sont maintenant eux qui craignent pour leur propre sécurité. C’est vraiment ce qui revient systématiquement dans les échanges.
Les délinquants ne font plus la différence entre les missions de la police municipale et celles de la police nationale. Un policier municipal, c’est du « bleu » dans la rue. L’uniforme fait malheureusement d’eux une cible.

La mission de la police municipale, c’est sécuriser l’espace public et les parties communes des immeubles. Ils font de la prévention mais ont aussi à intervenir lors de flagrants délits car ce sont aussi des agents de police judiciaire adjoints (APJA).

Alors pour ce faire, il faut être équipé et pas uniquement de boucliers. Or aujourd’hui, les policiers municipaux ont affaire en première ligne à des individus porteurs d’armes à feu, des marteaux, des couteaux voire des machettes et ils ne peuvent plus tenir, la nuit sans armes. Et d’ailleurs, en 2020, nous avions déjà proposé une expérimentation pour qu’ils puissent être équipés d’armes principalement le soir et la nuit.

Les agents de la police -et d’ailleurs par les agents des mairies annexes aussi, je suis de très alertée- subissent de plus en plus des agressions verbales et physiques de plus en plus violentes. On voit bien là aussi que dans le cas de la police municipale, l’arme à impulsion électrique, comme à Marseille par exemple, a prouvé son insuffisance face à un agresseur armé d’un couteau et c’est bien l’arme létale qui a permis de le neutraliser après l’échec du taser. Donc on a pas envie d’imaginer cette situation à Nantes et nous nous sommes posés la question de l’intérêt de l’arme létale même si cette arme ne fait pas tout et qu’elle ne répond pas à toutes les situations.

A Nantes, on a aussi les effectifs à travailler, les moyens matériels, en dotation collective et individuelle, qui ne sont d’ailleurs plus adaptés ni proportionnels à la gravité de la situation. La parole, le taser, sont des « équipements » intermédiaires finalement, qui correspondent à des niveaux de riposte intermédiaires mais ça ne fait pas tout.

Nous avons aussi la situation « un pistolet à impulsion électrique par patrouille ». Un seul. Donc si le porteur du pistolet est touché en premier lieu lors d’une agression, comment font les autres ? C’est la vraie question.

Et par ailleurs, vous demandez aux policiers municipaux de fuir -c’est ce qu’ils nous disent- et d’attendre la police nationale. Le problème est que dans certaines situations, ils se retrouvent face aux délinquants, donc les Nantaises et les Nantais attendent d’eux une intervention immédiate.

Vous dites que la police municipale n’a pas à s’occuper de délinquance et n’est présente que pour apaiser la ville mais je n’ai pas compris qu’actuellement Nantes était une ville apaisée, et en tout cas je sais que l’État et la Ville y travaillent mais on n’y est pas encore.

Ils ne peuvent aujourd’hui pas gérer toutes les missions qui sont de leur compétence, faute de doctrine d’emploi, d’équipement et de formation. On ne peut pas leur offrir la possibilité de se protéger et protéger les autres de cette manière-là.

Et par ailleurs, plus de 58 % des policiers municipaux en France disposent d’une arme létale. Ce n’est donc pas un fantasme puisque le législateur a d’ailleurs prévu que les policiers municipaux puissent être armés. Nous vous demandons donc d’appliquer une norme juridique, le droit. Le texte est incontestable mais il dépend d’une volonté politique.

Les temps ont changé, l’adaptation continuelle, la capacité de remise en question est d’ailleurs une preuve d’humilité dans ce pilotage de la ville et je pense qu’il faut commencer à expérimenter cette arme létale, au moins le soir et la nuit.

Alors regardons la situation ailleurs. Strasbourg, Dijon, Montpellier, et même La Chapelle sur Erdre sont des villes – qui d’ailleurs ne sont pas droite – qui ont armé leurs policiers municipaux. Ce n’est donc pas une question de couleur politique. Il faut des réponses dignes pour la sixième ville de France, Nantes. Les uns ne sont pas plus légitimes que les autres.

Par ailleurs, vous pouvez demander les bulletins officiels sur l’utilisation des armes dans les collectivités au ministre de l’Intérieur, vous constaterez que les conditions du déploiement de l’arme létale pour la police municipale sont réunies à Nantes. C’est leur demande. C’est vraiment la demande de la police municipale. Ils l’expriment actuellement. Ils l’expriment quasiment toutes les semaines actuellement. Nous nous devons de les écouter.

Alors la sécurité, ce n’est pas uniquement l’arme létale. On a évidemment des propositions. L’arme létale, évidemment à condition d’être formés et évidemment à condition de ne pas l’utiliser, enfin en cas de légitime défense, mais nous avons aussi proposé une réponse adaptée beaucoup plus globale qui correspond à leur demande. C’est à dire la brigade nocturne -je sais que vous le travaillez en ce moment- mais aussi la brigade canine qui permettrait d’aller plus loin et forger un équilibre nécessaire pour l’apaisement de Nantes.

Nous vous demandons aussi de plus travailler l’aspect social. C’était leur demande, alors je sais que c’est en négociation donc c’est une avancée et j’espère que ça aboutira sur les diverses primes qui correspondent aux décrets et les conditions sociales pour permettre une attractivité du métier à Nantes, puisque beaucoup veulent quitter en réalité Nantes alors que nous sommes plutôt dans une phase de recrutement.

Enfin, en conclusion, Mme la Maire, je pense qu’il ne faut pas avoir peur d’aller plus loin sur ces sujets. Il faut faire confiance à vos agents, à leur professionnalisme et leur permettre de pouvoir au moins expérimenter, pour qu’ils ne se trouvent pas dans des situations catastrophiques, qu’ils décrivent actuellement, de défense face à des personnes qui sont de plus en plus armées. Nous vous remercions et espérons avoir votre écoute sur ce sujet, et je pense que ce serait bien que vous puissiez aller les rencontrer. Ils espèrent en tout cas une rencontre avec vous. Merci.


Intervention d'Erwan Huchet

Merci Madame la Maire. Je n'avais pas forcément prévu d'intervenir, mais je voudrais juste dire à Monsieur Chombart de Lauwe, qui est un écologiste de droite, que l’excessivité ne sert pas le débat. Et par rapport à nos intervenants, je voudrais leur dire également que, autant j'ai trouvé les propos du premier intervenant certes intéressants, mais sans doute aussi peut-être par son côté syndical un petit peu trop excessifs, autant j'ai trouvé les propos de notre 2nd intervenant très intéressants, mais sans doute un peu datés. Et je veux le dire ici. Pourquoi?

Parce que il y a eu en effet je crois, un changement de paradigme ces dernières années, sur la manière dont on doit apprécier la sécurité dans notre ville, et sur l'ensemble de notre territoire. Moi je suis fils de gendarme, donc je sais aussi ce que c'est que d'avoir quelqu'un qui porte un pistolet. Mon père il a, pendant 30 ans, il ne s'est jamais servi de son pistolet. Une seule fois, il a tiré en l'air, ça a permis en effet d'arrêter le voleur qu’il poursuivait. Mais depuis 2015, il s'est passé un certain nombre de sujets, qui ont été rappelés ce matin. Depuis ces dernières années, on le constate, notre société est de plus en plus tendue. Les violences sont devenues de plus en plus excessives. Et Marie Vitoux le disait aussi, il y a une extrême violence qui est aujourd'hui portée sur les policiers municipaux. Et cette extrême violence elle nous a amené collectivement, et la Ville, et Madame la Maire aussi, à constater ces faits et à donc changer les missions et la doctrine de la police municipale. Et ce n'est pas anodin, si les policiers municipaux sont aujourd'hui équipés de gilets pare-balles.

Ce n'est pas anodin. Ça veut dire quoi? Ça veut dire que nous les avons équipés, nous avons changé les missions de la police municipale, et que s'il y a en effet des différences entre la police municipale et la police nationale, leurs missions ont évolué. Et aujourd'hui parmi leurs missions, et ça a été dit par l'intervenant de cet après-midi, il y a des missions qui sont des missions d'interpellation, et il y a, et ça a été dit plusieurs fois, des missions où ils sont primo-intervenants et ils se retrouvent en difficulté. Donc je ne pense pas, et je pense qu'il faut en effet sortir des dogmes, et des uns et des autres, c'est pour ça que je le disais ce matin, les convergences valent mieux que les divergences parce que ça crée des débats stériles.

Il faut constater qu'il y a des difficultés. L'armement de la police municipale, ce n'est pas une question dramatique. Il faut sortir de cela, constater qu'il y a des violences, savoir que si on arme la police municipale certes ça crée des questions de responsabilité si le policier sort son arme ou s'il ne la sort pas, c'est vrai. Mais c'est aussi une question de pouvoir rassurer les agents qui sont sur le terrain, et de rassurer également les citoyens qui demandent à ce que la police municipale ne soit pas désarmée, incapable de se défendre face à des situations particulièrement difficiles. Voilà ce que je voulais vous dire.

Conseil Municipal du 28 janvier 2022

PV de la séance du 17 décembre 2021 – Réaction aux évènements liés à la manifestation violente du 21 janvier 2022, demande de dissolution de Nantes Révoltée, rejet du vœu condamnant les violences à Nantes 


Intervention de Valérie Oppelt 


Merci Madame la Maire. Effectivement vendredi dernier, une manifestation ultra-violente organisée dans le centre-ville a dégénéré en actes de violence, et effectivement nous aussi nous regrettons de ne pouvoir débattre autour d'un vœu comme nous l'avions fait d'ailleurs, lorsque l'extrême-droite avait bloqué Bon Port. Apparemment il y a bien deux poids deux mesures ici, et pour nous aussi décidé de parler. 

Alors évidemment nos pensées vont à l'ensemble des victimes touchées par ces agissements : les forces de l'ordre, ainsi que les habitants et les commerçants. A l’aide de torches, fumigènes et hygiène et projectiles les casseurs ont brisé des vitrines, plusieurs personnes ont été blessées, enfin des menaces de mort ont été proférées contre l'État et contre la police, ça va évidemment trop loin. 

Alors nous souhaitons rappeler l'importance de respecter le droit de manifester mais l'extrémisme de gauche comme de droite, les méthodes radicales, violentes, la casse, n'ont pas de place dans notre République. 

Grâce au déploiement de nouveaux policiers à Nantes, et gendarmes prévus par la majorité et ce gouvernement, les forces de police évidemment ont pu éviter que les dégradations se multiplient et ont pu disperser les manifestants. Les groupuscules représentant les extrêmes présents dans la manifestation maîtrisent d'ailleurs ce type de manifestations et leur bon déroulement.  

Alors évidemment vous nous dites que ce sont les résultats qui vous importent. Nous le constatons tous les samedis ce résultat : ce sont les blocages persistants des tramways qui vident le centre-ville, ce sont les manifestations qui dérapent violemment quand des groupuscules d’extrême gauche que vous ne condamnez jamais empruntent les méthodes de ceux qu’ils disent combattre.  

Nous vous demandons ainsi Madame la Maire, parce que nous aimons agir, de soutenir l'obligation de déclaration des manifestations et leurs trajets. A Nantes depuis 1965, la tradition veut que les manifestations et le trajet ne soient pas déclarées. Vous le savez, nous ne pouvons plus continuer ainsi. C'est d'ailleurs une demande des commerçants. Notre Ministre de l'Intérieur s'est d'ailleurs engagé à ma demande à revenir à Nantes pour échanger sur ce sujet avec les acteurs concernés. 

Vous dites récupération politique avant les présidentielles ? Je l'entends assez régulièrement, récemment encore dans ma presse. Elle est assez bonne encore, je trouve celle-ci, parce que finalement ça veut dire que vous arrêtez de travailler plusieurs mois avant chaque échéance électorale. Je commence à comprendre pourquoi vous avez du mal à avancer, à faire grandir cette ville, parce qu'entre les municipales, les départementales, les régionales, finalement il y a des élections de toute façon tous les ans. Nous préférons encore une fois agir et nous ne choisissons pas évidemment le timing de ce type d'événements violents. 

Vendredi c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Nous avons simplement exprimé notre ras-le-bol, un ras-le-bol partagé par les Nantais et les Nantaises. Cette annonce du lancement du processus de dissolution de Nantes Révoltée cela fait longtemps d'ailleurs qu'elle est attendue par les Nantais et les Nantaises, elle est le fruit de nombreuses alertes et échanges directs que j'ai moi-même pu avoir avec Gérald Darmanin. Vous attendez quoi pour agir ? Vous avez-vous aussi la possibilité d’interpeller l’État et croyez-moi vous savez le faire. 

Vous dites « on condamne à chaque fois » ? OK effectivement c'est bien le cas, mais malheureusement c'est pas un tweet qui fait l'action. Et puis étonnamment dans une grande partie de votre majorité il y a toujours un « mais » qui explique, qui excuse plus ou moins. Vos groupes de majorité ne sont même pas capables de saluer le travail exceptionnel de la police et de la gendarmerie qui ont pris des risques démesurés pour protéger notre ville et pour nous protéger. 

Vous dites « liberté d'expression », et je l'ai entendu encore récemment. Oui évidemment nous défendons nécessairement cette liberté d'expression. Mais ne mélangez pas « média » dont la définition est « moyen technique et support de diffusion massive de l'information », et liberté de la presse qui doit être évidemment respectée. D'ailleurs c'est le lourd de travail qui actuellement est réalisé par nos journalistes, surtout en ces périodes de crise sanitaire. Et d'ailleurs je voudrais le souligner, il y a un très bon article ce matin de juristes sur ce sujet-là dans Ouest-France. Un groupuscule qui s’autoproclame média ne peut pas être moteur de violences. Le Ministère de l'Intérieur fera évidemment son travail pour définir si Nantes Révoltée est un média. 

Enfin nous souhaitions revenir sur le tweet de Tristan Riom, il s'en est expliqué et j'espère qu'il mesurera la portée des mots d'un élu de la République. Cependant nous ne tomberons pas comme certains dans cette assemblée, à une facilité de lynchage et de ce qui s’apparente d’ailleurs à du cyberharcèlement pour exiger sa démission.  

Nous espérons enfin l’apaisement de notre ville, et nous vous proposons d’ailleurs Madame la Maire de créer un groupe transpartisan rassemblant État, ville, parlementaires, associations, syndicats, et représentants des commerçants afin de faire émerger de nouvelles solutions pour le maintien de l’ordre. Merci de m’avoir écoutée. 


Nouvelle intervention de Valérie Oppelt 


Merci Madame la Maire, je vais m’adresser à vous puisqu’apparemment la règle veut qu’on ne s’adresse qu’à vous et effectivement tout le monde ne le respecte pas. Clairement, assumez quand même que la Ville est pilotée maintenant par une grande partie de votre majorité qui est à l’extrême gauche, une gauche décroissante et qui prône la pensée unique. 

Je voudrais quand même revenir sur le travail que vous essayez de faire sur la sécurité, et je sais que vous avancez avec Monsieur Bolo et l’État là-dessus, je n’ai pas attendu moi non plus les uns et les autres pour aller discuter avec les commerçants, encore d’ailleurs cette semaine, pour aller discuter avec tous les partenaires de la sécurité. Je sais que vous faites des efforts, mais clairement reconnaissez qu’actuellement vous êtes complètement ficelée par une partie de votre majorité qui soutient cette extrême gauche. Je crains que cette ville ne soit pilotée par cette extrême gauche malheureusement, et qui ne dénonce pas d’ailleurs Nantes Révoltée. J’ai été choquée par les propos des uns et des autres, il y a un soutien très fort ici auprès de Nantes Révoltée.  

Et Monsieur Bolo, effectivement le Ministre n’a pas annoncé la dissolution, il ne le fait jamais au départ. Il annonce effectivement dans tous les cas où ça s’est passé, il annonce d’abord la procédure qui va permettre d’étudier, parce que c’est bien une étude administrative. Donc c’est normal qu’il l’annonce et qu’il les prévienne par ailleurs. 

Enfin assumez que cette ville commence à devenir une ZAD, moi je trouve que l’on a une très belle ville, il faut la mettre en valeur, mais on ne peut pas la laisser pilotée par des extrêmes et puis une forme d’amateurisme aussi. Quand on entend des élus de votre majorité qui affirment que les déclarations des manifestations sont anti-démocratiques alors qu’une loi existe, effectivement on comprend mieux la dérive. Merci.  

Conseil Municipal du 17 décembre 2021

Police municipale – Création de postes


Intervention de Valérie Oppelt

Merci, Madame la Maire. Nous saluons évidemment ces créations de postes que nous soutiendrons, dans la même lignée que les premiers policiers qui sont arrivés. Le contrat de sécurité intégrée a permis, justement, cette belle prise de conscience et cette avancée, même si j’ai vu un sondage, hier ou avant-hier, dans Le Figaro, qui indique que la ville est classée 27e sur les 30 villes les plus peuplées, 27e sur les sujets d’investissement en matière de sécurité. Ce n’est pas nouveau : je pense que c’est assez ancien. Mais il est intéressant de voir que nous allons, je l’espère, évoluer sur ce sujet.

Justement, nous avons toujours des propositions en ce sens, dans le sens de l’évolution parce que finalement, les missions que réalise la police municipale sont en réalité des missions de plus en plus dangereuses, de plus en plus proches des missions régaliennes de la police nationale.

D’ailleurs, je salue leur présence sur le terrain parce que je sais qu’ils sont très réactifs pour aller rencontrer certains riverains qui le demandent, notamment des riverains qui habitent du côté de la Mie câline. Finalement, le quartier de la Mie câline, le quartier Commerce devient vraiment Châtelet – Les Halles.

Ces missions de policiers municipaux, qui sont des missions de plus en plus dangereuses, il faut, je pense, les accompagner et aller encore plus loin, notamment sur les horaires. Jusqu’à 2 heures du matin, même si vous avez l’intention de l’étendre en nombre de jours à 2024, je pense que cela ne va pas assez loin. 2 heures du matin, c’est trop tôt. Nous avions proposé sept jours sur sept, 24 heures sur 24, pour accompagner mieux la police nationale. Et attendre 2024 pour réussir à être présent jusqu’à 2 heures du matin tous les jours, cela nous paraît juste.

Des questions aussi sur les conditions sociales. Je sais que le contrat de sécurité intégrée proposait d’améliorer les conditions sociales de la police municipale. Où en est-on à ce sujet ?

Enfin, les aides matérielles… Quand je pense aux aides matérielles, nous avons quelques propositions, encore, qui tiennent : les brigades canines, les brigades motorisées, en plus du matériel qui leur est attribué pour réussir à assurer cette mission de plus en plus dangereuse.

Je voudrais quand même répondre sur le sujet de la justice. Il ne s’agit en effet pas uniquement d’une question de moyens, même si le gouvernement a augmenté très fortement les budgets de la justice. Il s’agit aussi d’une question d’organisation.

Mais simplement, pour vous répondre, une mission est prévue au cours du 1er trimestre 2022 sur ces sujets liés au tribunal de grande instance de Nantes, justement pour aller voir ce qui se passe à Nantes, parce que le sujet n’est pas nouveau et qu’effectivement, ces métiers souffrent d’une évolution démographique, tout simplement, avec beaucoup plus de problématiques d’insécurité à gérer, donc de dossiers à traiter. Je sais qu’une mission a été lancée par Monsieur Dupond-Moretti, qui aura lieu au 1er trimestre 2022. Donc patience, nous traitons les choses. Enfin bref…

Sur le sujet de cette délibération, nous soutiendrons évidemment la création de ces postes, mais nous disons : allons encore plus loin dans l’accompagnement de cette police municipale, qui souffre, je pense, d’une mission de plus en plus dangereuse. Merci.

Sécurité et tranquillité publique – Convention de partenariat entre la police municipale, la SNCF et la police nationale

Intervention de Valérie Oppelt


Merci. Nous allons évidemment soutenir cette délibération. J’ai une simple question : pourquoi les douanes n’ont-elles pas été associées à cette convention, sachant que les douanes dépendent de Bercy et que par ailleurs, elles interviennent évidemment sur tous les sujets de contrebande et sur la recherche de marchandises ? Cela passe aussi beaucoup par le train. C’est simplement cette question de savoir si c’est indirectement le cas où si cela doit être modifié. Merci.

Schéma local de tranquillité publique Mendès-France : collaboration avec la Ville de Saint-Herblain


Intervention de Mounir Belhamiti


Merci, Madame la Maire. Ce sera très court. C’est juste une réaction à ce que notre collègue M. Ouggourni a pu avancer.

Je crois que l’on ne peut pas laisser dire, en conseil municipal, que la présence de CRS dans les quartiers de la politique de la ville effraie les habitants, en fait. Il ne faut pas inverser les rôles, à mon avis, et je peux vous dire que pour de nombreux habitants, la présence de CRS rassure, et également pour les travailleurs sociaux, pour les bailleurs, pour de nombreuses associations dans les quartiers. Ce n’est pas toujours perçu comme une présence agressive.

Je ne veux pas faire preuve d’angélisme en disant que les modalités d’emploi des forces de l’ordre sont toujours pertinentes dans les quartiers de la politique de la ville mais attention avec ces discours qui viseraient à stigmatiser la présence policière dans les quartiers la politique de la ville et plus largement, dans nos quartiers.

Je crois que chaque fois qu’il y aura une présence de la police nationale dans nos quartiers, ce sera bienvenu, évidemment, et je crois que nous sommes globalement assez majoritaires à le penser ici, autour de la table. Je vous remercie.



Création d’un Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance de Nantes Métropole


Intervention de Valérie Oppelt

Bravo pour la création de ce CISPD intercommunal. Nous l’attendions effectivement depuis longtemps.

Simple demande : les députés, selon le code de la sécurité intérieure, peuvent intégrer ces instances. Pour ma part, je souhaite l’intégrer. C’est certainement le cas d’autres députés. J’espère donc que vous allez prendre cette demande en compte. Merci.

Conseil Municipal du 15 octobre 2021

Intervention de Valérie Oppelt


Prévention de la délinquance - Subventions aux associations

Madame la Maire, je vous rejoins complètement, mais Madame Langlois devrait éviter de dire que l’État et les parlementaires, qui n’ont pas un pouvoir direct par ailleurs, à part effectivement proposer et voter des décisions concernant les lois sur la sécurité, d’intervenir dans ce sens-là puisqu’on parle de prévention. Je voudrais quand même toucher deux mots sur l’aspect sécurité, saluer le fait qu’effectivement il y a des avancées. D’ailleurs j’étais en rendez-vous avec le DDSP, patron de la police, qui m’a sorti des chiffres plutôt rassurants, qui évoluent, alors bien sûr on ne peut pas dire ça aux personnes qui sont directement agressées, qui ne comprendraient pas cette évolution, mais c’est une réalité, les chiffres commencent à arriver. Le contrat de sécurité va permettre d’aller plus loin, il faudra du temps, et c’est vrai que je regrette ce genre de prise de parole, ou de lire dans la presse que l’opposition stigmatise le sujet de la sécurité. Nous, enfin moi en tant que parlementaire, nous en tant que groupe on s’est vraiment battus à vos côtés pour avoir plus de policiers nationaux, c’est plus de 150 policiers nationaux depuis 2017 et on devrait avoir une arrivée en 2022. Donc sachez qu’on sera toujours à vos côtés sur ce sujet sécurité. On a encore des choses à dire : on aurait aimé par exemple voir arriver une brigade canine, on aimerait retravailler sur les horaires plutôt de nuit parce que c’est en réalité très demandé. La question du CLSPD, le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, qui doit être en théorie obligatoirement réuni avec le préfet et le procureur, qui n’a pas encore été réuni. Voilà il y a des petites choses à dire qui permettraient encore d’aller plus loin, mais je pense que ça va dans le bon sens, ça ne répond pas encore aux enjeux de tous les nantais et nantaises, mais arrêtons de se taper dessus, arrêtons de taper sur l’État car on est tous dans le même bateau donc on continue.
Je voudrais quand même revenir sur un vote que je suis ravie de pouvoir porter aussi, il s’agit de l’association Permis de Construire, qui avait quand même demandé 30000€ et qui a obtenu 5000€, je trouve qu’on aurait pu aller un peu plus loin avec eux. Je trouve que c’est une très belle association et depuis 2010 ils ont réussi à accompagner 1000 détenus, c’est 7 % de récidive seulement, donc c’est très peu, c’est un modèle en France, ils ont l’intention d’essaimer à l’échelle régionale dans un premier temps, puis à l’échelle nationale donc ils auront besoin de nous. Donc je trouve ça très bien qu’on puisse commencer déjà par une première subvention mais peut-être à réétudier un jour. Merci.

Conseil Municipal du 25 juin 2021

Indisponible pour le moment

Conseil Municipal du 2 avril 2021

Mise en place de nouveaux services à la population au sein de la Maison de la tranquillité publique


Intervention de Valérie Oppelt

Merci, Madame la Maire. Juste avant d’intervenir sur cette délibération, cette délibération comprenait de l’écriture inclusive avec point médian. Je vois, Monsieur Bolo, que vous n’avez pas réussi à les lire. Je pense que c’est compliqué, en effet. Nous avons : « conciliateurs·trices », « délégué·e·s », « usager·e·s nantais·es· », bref, c’est compliqué à comprendre et à lire.

S’agissant de cette délibération, notre groupe salue la mise en place des nouveaux temps de permanence proposés aux Nantais et aux Nantaises dans le cadre de la Maison de la tranquillité. Ces permanences me paraissent très complémentaires, d’ailleurs, avec Citad’elles. C’est une très bonne chose.

À la suite du préavis de grève de la section Force ouvrière police municipale de la Ville de Nantes, syndicat majoritaire, notre groupe a souhaité les rencontrer pour comprendre le mal-être qu’ils vivent. Depuis plusieurs années, nous avons évidemment tous pu constater un sentiment d’insécurité et une montée importante de la délinquance. Cette réalité amène les agents à devoir régulièrement changer leurs missions. Leurs compétences ont bien sûr évolué. Nous nous devons de continuer à protéger la police municipale et nous prenons acte des avancées obtenues suite aux demandes des agents. Pour les accompagner au quotidien, leur permettre de meilleures conditions de travail, un point a particulièrement retenu notre attention. Notre groupe, Madame la Maire, aimerait vous proposer la création d’une brigade canine, très attendue au sein des services de la police municipale. Les agents eux-mêmes la réclament. Ils connaissent le terrain et nous pouvons leur faire confiance. Cette brigade canine existe déjà chez nos voisins rennais. Une formation est d’ailleurs proposée par le CNFPT depuis 2004.

La délibération propose par ailleurs un meilleur accompagnement, accessible au coeur de la Maison de la tranquillité publique, et nous pensons qu’il faut, de même, parler de prévention. Dans le cadre du Beauvau de la sécurité, le ministère de l’Intérieur travaille sur le lien entre la population et la police, un lien qui a été détruit particulièrement dans les quartiers de la politique de la ville par les décisions de Monsieur Sarkozy. Une association de Malakoff me propose de réunir, dès que la crise se terminera, une cinquantaine de jeunes qui souhaitent échanger avec les équipes de police nationale et de police municipale. Nous vous proposons donc, Madame la Maire, de travailler avec vous pour permettre la mise en œuvre de cette rencontre. Cette complémentarité entre répression, accompagnement et prévention nous permettra de nous battre pour ce premier besoin de sécurité tous ensemble. Merci.

Conseil Municipal du 5 février 2021

A l'occasion du compte-rendu des décisions prises par délégation du Conseil Municipal

Intervention de Valérie Oppelt

Merci, Madame la Maire. De la même manière, je souhaitais démarrer ce Conseil municipal en évoquant le sujet de la sécurité. Tout d’abord, permettez-moi surtout d’avoir une pensée pour cet adolescent de 15 ans, Abdelghani Sidani, qui a perdu la vie à la suite des fusillades en bas de son immeuble, dans le quartier des Dervallières. Madame la Maire, notre groupe vous propose d’ailleurs de prévoir, si c’est possible, une minute de silence à l’occasion de ce conseil.

Par ailleurs, les agents de la Ville sont trop souvent victimes d’agressions durant l’exercice de leurs fonctions. Nous constatons tous la dégradation des relations avec certains citoyens qui se croient tout permis. N’excusons jamais ce qui n’est pas excusable. La défense de leurs intérêts est essentielle, d’ailleurs, c’est indiqué dans cette délibération, mais comment se satisfaire de ces sujets qui reviennent trop souvent dans les comptes rendus de décisions prises par délégation au Conseil municipal ? Ces derniers jours, les drames se sont multipliés à Nantes.

Des policiers municipaux ont été agressés à l’arme blanche et ont dû se défendre avec un vélo. Dans la nuit du 21 au 22 janvier, huit individus armés se sont introduits aux urgences du CHU. Je souhaite donc revenir sur l’urgence d’accélérer les actions pour protéger les Nantaises et les Nantais et ceux qui sont à leur service, dans le cadre de leur mission de service public.

Tous subissent au quotidien le manque d’anticipation, de vision et de stratégie, et cela fait plus d’un an que nous alertons. J’apprends d’ailleurs, au fil de mes rendez-vous, que vous demandez à une association, surprise de la proposition, de faire des audits d’éclairage. Quelle drôle d’idée ! N’est-ce pas là le rôle des services de la Ville, certainement très compétents en la matière ? Le sujet est grave et il me semble qu’il est pris avec beaucoup de légèreté par votre adjoint à la sécurité, qui, pris de panique, nous propose de lancer un appel à projets. Projets de quoi ? On se le demande. Tout cela n’est pas sérieux. Il s’agit tout de même de la sécurité des habitants.

Il faut réunir d’urgence le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Et d’ailleurs, je vous remercie de m’avoir proposé d’y participer. J’y prendrai part. Je vous suggère d’intégrer les représentants des conseils citoyens, que j’ai rencontrés récemment, qui se sentent très impliqués et en tout cas, qui veulent s’impliquer sur ces sujets.

Nous avons voté une poignée de policiers municipaux et plus rien effectivement depuis. Quid de la vidéoprotection ? Les brigades de nuit seraient sans doute plus efficaces que quelques jours prolongés à 2 heures du matin, comme annoncé. Sur le sujet des bailleurs sociaux, je crois qu’il y a eu encore des problèmes dans le quartier Nantes Nord. Malgré l’effort de ces bailleurs sociaux, qui expérimentent la protection des halls, et je le salue, quid des groupes interbailleurs de sécurité que nous avions proposés ? Je pense qu’il pourrait être intéressant de réunir d’urgence ces bailleurs sociaux sur ce sujet. Je demande à la Ville, évidemment, de s’engager avec l’État pour signer ce fameux contrat de sécurité, tel celui de Toulouse. Mais pas dans le mois : je pense que c’est plus urgent.

Oui, l’État, d’ailleurs, doit prendre part et doit prendre en charge… et l’État doit nous aider à augmenter le nombre de policiers nationaux. D’ailleurs, à mon niveau, en tant que parlementaire, je porte ce message quasiment au quotidien, actuellement. Il me semble que la sécurité des habitants ne peut être source de clivages politiciens. Des synergies doivent faire avancer Nantes. Je pousse l’augmentation du nombre de policiers nationaux, malgré l’arrivée de 28 policiers en 2019 et 29 en 2020 : il en faut évidemment plus. Car oui, le gouvernement s’est engagé à recruter, notamment d’ailleurs avec la mise en place, récemment, d’un office anti stupéfiants depuis début 2020. Nos policiers nationaux ne s’en sortent pas actuellement. C’est pourquoi je m’entretiens régulièrement avec le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour qu’il prenne les bonnes décisions pour Nantes. Mais il faut aussi, Madame la Maire, que vous puissiez vous engager davantage sur ce sujet. Notre groupe, d’ailleurs, est là pour vous alerter.

Mes actions, d’ailleurs, et j’en suis heureuse, sont efficaces, parce qu’il se trouve que le ministère de l’Intérieur vient enfin de recevoir un courrier de votre part, Madame la Maire, pour rencontrer Monsieur Darmanin, et je m’en réjouis, parce que nous avons déjà perdu beaucoup de temps. Ils ne sont d’ailleurs pas au courant d’un début d’action vers une signature de ce contrat de sécurité. J’alerte donc à nouveau sur cette nécessité d’accélérer.

Ne laissons pas plus se dégrader la sécurité de notre ville. Nous le devons aux Nantais. Agissons ensemble pour faire de Nantes une ville plus sûre car, les faits sont là, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Il est temps de travailler main dans la main. Et surtout, Madame la Maire, je vous invite à oublier l’influence d’une partie de votre majorité, je pense à EELV notamment, qui vous bloque de plus en plus sur de nombreux sujets au détriment des intérêts d’une grande majorité des habitants, quelles que soient d’ailleurs leurs convictions politiques.

Notre groupe est prêt et présent pour vous aider plus, et je suis prête et présente, en tant que parlementaire, pour m’impliquer davantage avec vous et bien sûr, pour pousser l’État et Monsieur le Ministre de l’Intérieur pour nous attribuer beaucoup plus de policiers nationaux. Je vous remercie.


Nouvelle intervention de Valérie Oppelt

Madame la Maire, je pense que certains n’ont pas écouté mes propos ou ne les ont pas compris. Premièrement, je pense, Madame la Maire, que vous avez pris conscience de cette situation et effectivement, notre groupe demande de travailler plus avec vous sur ces sujets, et c’est une bonne chose. Effectivement, Monsieur l’Adjoint à la sécurité, Monsieur Bolo, vous ne voulez plus répondre, mais finalement, je pense que je préfère travailler avec Madame la Maire sur ce sujet, parce que finalement, vous instrumentalisez ce sujet sur les réseaux sociaux, notamment, avec des remarques d’une misogynie rare et d’une autre époque. Alors oui, avançons plutôt ensemble, Madame la Maire.

Vous n’avez pas non plus entendu mes propos, je pense à Monsieur Salecroix, à Monsieur Citeau, simplement parce que j’insistais sur le fait qu’effectivement, mon rôle, en tant que parlementaire, est bien d’aller chercher des policiers nationaux pour Nantes. Je le fais au quotidien, et comptez sur moi pour continuer à le faire, main dans la main avec la Ville, pour que ce contrat de sécurité, qui apporte beaucoup de moyens aux villes, et c’est une très bonne chose, puisse être signé le plus rapidement possible, dans les meilleures conditions. C’était bien là l’objectif de ma prise de parole : prise de conscience, d’une part, de la Ville, et d’autre part, on avance évidemment avec l’État pour pousser l’État, mais aussi pour que la Ville puisse signer ce contrat. Merci.

Conseil Municipal du 2 décembre 2020

A l'occasion des mesures d'urgences liées au second confinement, lors d'un débat sur les manifestations et la loi Sécurité Globale

Intervention de Valérie Oppelt

Simplement, je voudrais tout de même rappeler que cette demande de protection des cœurs de ville est une demande des associations de commerçants. C’est pour cette raison qu’effectivement, j’ai souhaité les soutenir. Soutenir nos commerçants, c’est aussi les écouter, c’est une demande forte de leur part. Il ne s’agit pas d’interdire de manifester. La manifestation est un droit et évidemment, je soutiens ce droit, qui me semble important. Cependant, on constate tout de même globalement, à Nantes, et c’est assez historique, ce n’est pas seulement lié à une loi, que les manifestations terminent quasiment systématiquement par de la casse. Moi, je tiens à ce droit de manifester, mais je pense qu’il ne faut pas oublier que nous avons un devoir de ne pas casser.

Concernant la loi de sécurité, je vais aussi vous répondre, parce que finalement, il y a une instrumentalisation de cette loi. Je tiens à rappeler d’ailleurs qu’elle a été travaillée avec les élus locaux et d’ailleurs, je remercie France urbaine et Madame Johanna Rolland, qui en est présidente, de nous avoir aidés à travailler des amendements, dont des amendements proposés sur l’article 24, qui proposent d’aller encore plus loin dans le renforcement de la protection de la police et de nos gendarmes, puisque cet amendement de France urbaine proposait de protéger les ASVP et la police municipale.

Cependant, je voudrais tout de même dire que cette loi permet d’abord d’étendre les compétences de la police municipale. Elle permet aussi de créer une police municipale à Paris.

Elle permet également de travailler mieux avec les agents de sécurité, de réglementer aussi nos caméras, puisque ce n’était pas le cas, jusqu’ici : la CNIL et le Conseil d’État nous l’ont demandé. C’est donc une loi qui est très complexe sur le sujet de la sécurité. Il ne faut pas l’oublier et il ne faut pas s’arrêter simplement sur un article, qui a d’ailleurs été soutenu par nos élus locaux en très grande majorité. C’est une demande des élus locaux et de la police, évidemment, et de la gendarmerie.

Création de postes dans la police municipale

Intervention de Valérie Oppelt

Cette délibération est la reconnaissance implicite de la situation dégradée à Nantes sur les sujets de sécurité. C’est par contre une première étape, mais qui, sans doute, n’est pas encore à la hauteur, je pense. Nous espérons d’ailleurs que cette majorité vous suivra dans cette ambition. L’objectif de recrutement de 70 agents est louable mais minimaliste par rapport à l’enjeu de sécurité pour les Nantais. Il faut un objectif, à Nantes, de 200 agents pour être au niveau acceptable de policiers municipaux par habitant. Lorsque nous regardons d’ailleurs la délibération 48, en lien avec cette délibération 22, sur les effectifs, nous partons sur une base de 131 emplois permanents, auxquels s’ajoutent 29 recrutements présentés dans la délibération 22. Or la délibération 22 annonce la création de 70 postes supplémentaires de policiers municipaux, qui porteront l’effectif total à 185 agents. Je suis donc surprise, car une simple addition de 131 emplois nets plus 70 doit nous mener à 201 emplois et non à 185. Je voudrais donc savoir où sont passés les 16 postes disparus et je voudrais savoir surtout si l’intention réelle est vraiment le recrutement des 70 policiers en plus de ceux existants.

Concernant la spécialisation de certains agents, nous partageons clairement l’orientation. L’îlotage de proximité est un élément important dans les missions d’une police municipale ainsi que le rôle nécessaire de prévention. Mais nous avons une vision plus ambitieuse pour la sécurité des Nantais et des Nantaises que celle qui est proposée actuellement à Nantes. Nous déplorons qu’aucune autre spécialisation plus adaptée aux besoins des Nantais ne soit envisagée, comme les brigades canines ou des brigades motorisées. Nous savons d’ailleurs que l’attractivité du recrutement que vous avez citée, Monsieur Bolo, c’est la difficulté de ces recrutements qui est clairement liée au sens des missions que l’on peut leur proposer et surtout, aux moyens qui en découlent. Je pense notamment au matériel proposé.

La loi de sécurité globale que nous venons de voter propose d’ailleurs d’élargir les missions de la police municipale. Quelques exemples : constater par PV les ventes à la sauvette, la conduite sans permis ou sans assurance, l’usage illicite de stupéfiants, la destruction de biens, les infractions dues à l’alcoolisme, etc. Une expérimentation est proposée dans ce cadre de loi pour les villes dont les équipes de policiers municipaux dépassent 20 personnes. C’est le cas de Nantes. Madame le Maire, notre groupe vous demande si l’expérimentation pourrait être mise en place dès que ce projet de loi sera évidemment voté.

Enfin, les horaires que vous proposez sont, à mon sens, inadaptés : arrêt à 2 heures du matin… Je propose donc la création d’une brigade de nuit, qui aurait eu plus de sens et plus d’efficacité pour les Nantais et les Nantaises, quand on sait que les délinquances se font malheureusement particulièrement la nuit.

En tout cas, cette délibération est un début. Nous vous demandons de revoir tout de même le détail et d’avoir des explications, en tout cas, sur le sujet des effectifs. C’est une bonne chose aussi, je le salue, que ce contrat avec l’État que vous mettez en place actuellement. Il faut effectivement avancer dans ce sens et nous voterons donc évidemment cette délibération pour les Nantais et les Nantaises. Merci.


Nouvelle intervention de Valérie Oppelt

Merci. Je voulais simplement répondre à Monsieur Salecroix sur le point du nombre de policiers. Je n’ai pas demandé un recrutement supplémentaire. J’ai simplement demandé un engagement par rapport aux 70 recrutements promis aux Nantais et aux Nantaises, puisque je refais la remarque, et regardez bien cette délibération 48 : ce sont bien 54 policiers qui sont prévus et non 70, en réalité.

Concernant le contrat État – Métropoles, vous le citez de même, je vous invite aussi à aller voir l’exemple qui vient d’être signé entre Toulouse et l’État, un exemple très intéressant parce qu’en effet, là où la Ville s’engage à un recrutement de policiers municipaux, ce qui est d’ailleurs le cas pour Nantes, l’État s’engage aussi à ajouter en nombre des policiers municipaux, mais pas seulement : il y a aussi toute une partie relative à la médiation, au matériel. C’est un exemple de contrat très intéressant à aller voir justement pour rétablir la vérité sur l’engagement de l’État vis-à-vis des métropoles sur ces sujets.

Et en effet, je rejoins Monsieur Dantec. Je voudrais tout de même souligner qu’il ne faut pas oublier que nous sommes actuellement en train de payer une décision de Monsieur Sarkozy, celle d’avoir retiré plus de 10 000 policiers. En plus, il s’agissait de la police de proximité. C’était une proximité réelle et un contact réel avec les habitants, et c’est clairement ce qui nous manque actuellement et qu’il faut absolument remettre en place de toute urgence. Et c’est bien ce que fait aujourd’hui le gouvernement, en collaboration avec les métropoles. Merci.

Conseil Municipal du 9 octobre 2020

Travaillons ensemble pour lutter contre l'insécurité à Nantes

Intervention de Valérie Oppelt

Je suis profondément attristée et choquée de voir qu’en effet, l’un de mes premiers conseils municipaux débute sur cette polémique. Monsieur Bolo a pris conscience, enfin, que la sécurité était une priorité pour les Nantais et les Nantaises, que cette sécurité, c’était aussi l’affaire de tous, de toutes, et Madame Laernoes, vous l’accusez de fait, par voie de presse, ce qui est tout de même assez étonnant. Je pensais que vous aviez des relations plus fortes et plus directes au sein même de la majorité.

Vous accusez comme toujours l’État. Je voudrais tout de même rappeler que Monsieur Sarkozy avait supprimé 12 000 postes de police nationale, que Monsieur Hollande n’a rien fait sur le sujet et que notre gouvernement, effectivement, prend ses responsabilités. Il prend ses responsabilités au quotidien et j’en remercie notre ministre de l’Intérieur, avec qui j’échange très régulièrement sur le sujet : nous avons un recrutement en cours de 10 000 policiers, dont une partie à  Nantes, et je m’en félicite. Ce ne sera évidemment pas suffisant.

Cependant, je suis tout de même très surprise de voir qu’à l’ordre du jour, sur le thème de la sécurité, après cent jours de pouvoir, nous constatons seulement un faible engagement sur ce terrain et si peu de naturel au sein même de votre majorité. Pour moi, je ne vois donc pas d’ambition, pour le moment, sur la sécurité. Où sont les recrutements, depuis un an, des policiers de la police des transports, les 70 policiers promis ? Pourquoi n’avons-nous pas de délibération immédiate aujourd’hui ? C’est la même chose pour la vidéoprotection. Finalement, il n’y a pas encore de prise de conscience au niveau local. Je le regrette.

Je pense que nous pouvons travailler tous ensemble pour demander plus à l’État, s’agissant de la police nationale, mais aussi au niveau des enjeux de sécurité, et c’est d’ailleurs pour cette raison que notre groupe a demandé à notre garde des Sceaux que Nantes devienne ville expérimentale pour les enjeux de justice de proximité. Je serai donc de toute façon ravie d’échanger avec vous sur ce sujet, mais par pitié, ne partez pas sur ces polémiques stériles que vous créez au sein même de votre majorité.

​La majorité se divise, la sécurité des habitant en pâtit

Intervention de Mounir Belhamiti

Madame la Maire, les questions de sécurité nécessitent votre clarification : des clarifications tant sur la doctrine que sur les constats.

Effectivement, le 9 septembre dernier, votre deuxième adjointe à la mairie, Julie Laernoes, n’a pas hésité à associer les propos de votre adjoint à la sécurité, Pascal Bolo, à ceux du Front national. Cette comparaison est tout simplement abjecte et nous inquiète.

Chacun ici connaît Pascal Bolo et même s’il cumule aussi bien les défauts que les mandats, il y a une qualité que l’on ne peut pas lui retirer, que nous lui reconnaissons, c’est celle de ne jamais transiger avec l’extrême droite. Votre parole est libre, Madame Laernoes, mais elle vous engage et elle engage la majorité avec laquelle vous êtes censée travailler, dans laquelle vous êtes et à laquelle vous appartenez.

Alors, Madame la Maire, les Nantais et Nantaises doivent savoir de quel côté penche votre majorité. Et surtout pourquoi vous n’avez pas pris publiquement la parole pour défendre votre adjoint à la sécurité, même si, nous venons de l’entendre, vous soutenez les équipes, et nous aimerions qu’à nouveau, vous puissiez le redire, sur cet épisode qui nous a tristement inquiétés.

Donnons plus de moyens à nos policiers municipaux

Intervention de Erwan Huchet

Tout à l’heure, Monsieur Bolo a affirmé être en phase avec Madame Julie Laernoes. Je pense donc que forcément, il va s’abstenir sur cette délibération comme elle, elle s’abstient, puisqu’en effet, cette délibération, évoque le  « pistolet à impulsion électrique », donc la notion de « taser ». Nous en avons déjà parlé ce matin et je ne voudrais pas remettre un euro, mais les missions de la police municipale, ces dernières années, ont évolué. Elles ont beaucoup évolué d'ailleurs. Et le fait de les armer, aujourd’hui, certes avec un pistolet électrique, démontre cette évolution de leurs missions. Si elles ont évolué, c’est parce que les risques ont également augmenté. Tout à l’heure, il avait été dit qu’en effet, il n’y avait plus de différence entre les policiers municipaux et les policiers nationaux dans leur manière de s’habiller, ce qui est vrai. Pour un délinquant, quand il a affaire à un policier, qu’il soit municipal ou national, celui-ci est pour lui l’objet éventuellement d’une possible agression. Je ne retiens pas les mots, en tout cas, je suis en complet désaccord avec ce qui a été dit tout à l’heure sur le fait que la police ne doit pas effrayer. Je pense d’abord que la peur du gendarme, moi qui suis fils de gendarme, est quelque chose d’important et qui fonctionne en matière de prévention. C’est très important. Et bien évidemment, inutile de le rappeler, la police est là protéger nos concitoyens et non pas pour effrayer.

Ville - Sécurité: Services
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